samedi 22 novembre 2008

Bataille de la Roer, test d'un scénario pour Blitzkrieg

C'est après avoir dévoré le dernier numéro de Batailles et blindés (n°27) qu'une idée qui me trottait depuis longtemps dans la tête a commencé à se concrétiser: élaborer des scénarios pour Blitzkrieg.
Il est vrai que le contexte historique est alléchant:



Dans l'enfer de la Roer

Après la prise coûteuse d’Aix-la-Chapelle (21 octobre 1944), les alliés prennent conscience de la nouvelle vigueur de la résistance allemande dès lors qu’il s’agit de défendre le Heimat. Néanmoins, Bradley estime possible de poursuivre des mouvements offensifs limités afin d’assurer des bonnes positions de départ pour l’invasion du printemps suivant. Ainsi démarre l’opération Queen qui conduit la 2e division blindée américaine, la fameuse Hell on Wheels du général Ernest Harmon, à forcer les défenses de la vallée de la Roer. Sur le modèle de Cobra, l’avance des blindés est précédée d’un violent carpet bombing. S’appuyant sur des cartes d’état-major d’origine française périmées et n’ayant pas été mises à jour, les stratèges anglo-américains sont en effet persuadés que plusieurs localités allemandes de la région dont, par exemple, Düren et Jülich, ont été maintenues au rang de forteresses militaires par la Wehrmacht ; statut martial que ces villes ont en réalité perdu depuis… 1860 ! C’est quelques minutes seulement après la fin de ces raids aériens de grande ampleur que les tankistes de la « Hell on Wheels » vont s’élancer dans la boue et le froid à l’assaut de la Roer ! Mais la 183e Volksgrenadierdivision reste bien décidée à défendre ses positions coûte que coûte.

Traduit en scénario, cela signifie un assaut massif de char
s américains sur un village solidement défendu:


Quelques vues du village de Floverich avant l'assaut:


La paisible bourgade allemande a été victime des bombardements. Les Volksgrenadiers s'y retranchent couverts par des mitrailleuses, mortier, sniper, Pak40 et même un Jagdpanzer IV:





Le terrain est particulièrement difficile: la boue impose la demi-vitesse aux chars avec test d'immobilisation à la clé.

De plus, les Allemands ont posé des champs de mines, des réseaux de barbelés et des obstacles antichars, le tout couvert par des Pak camouflés...




Bref, de quoi gêner les Shermans!


L'assaut commence avec l'appui des automoteurs américains:


L'avance est lente:


Tandis que les Pak incendient les premiers chars, les Half tracks de l'armored infantry avancent lentement sur les routes encombrées.




Même les chars légers sont victimes d'enlisement et les équipages contraints d'abandonner leurs tanks.


Malgré les pertes et les abandons, quelques Shermans arrivent en vue du village et traversent les barbelés:




Sous les duels d'artillerie, les Américains progressent.


Lorsqu'un Sherman parvient à entrer dans le village, une chevauchée commence: évitant les tirs de Panzerfaust provenant des maisons, il prend une rue de traverse pour prendre par surprise le Jagdpanzer IV.



Et le résultat ne se fait pas attendre!



Mais lorsqu'un Stuart de tête s'efforce de suivre le même exemple...


...il connaît un sort tragique:



Soumis aux feux d'un sniper, les Gie's restent à la traîne derrière et ont du mal à protéger les Shermans des tirs des Panzerknackers:



Finalement, les Américains parviendront à chasser les Allemands du village au 6e tour, mais essentiellement grâce aux pertes provoquées par les obus des chars et à un test de cohésion raté.

Tout ceci est encore en phase de test et demande à être équilibré au niveau des conditions de victoire. Mais quelle satisfaction de retrouver la même ambiance que décrite dans l'article!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très chouette table!