mercredi 28 juin 2017

L'aube à Hangman's Creek (BLACK POWDER)



Daybreak at Hangman's Creek est un scénario introductif du livre de règles Black Powder. Il s'imposait donc pour notre démarrage sur ce conflit en utilisant le supplément Glory Hallelujah.


Il est une autre raison de nous pencher sur ce scénario: il s'inspire d'affrontements réels qui ont vu les Sudistes surprendre un campement nordiste au petit matin: Shiloh, Chancellorsville...


Or, l'admiration d'Olivier pour Stonewall Jackson, le malheureux vainqueur de Chancellorsville, désignait également ce scénario pour tester les capacités agressives des Sudistes.

Hors ça, voici la (magnifique!) table.



Un œil attentif aura  repéré que le décor rappelle celui de la table Indochine du compte-rendu précédent. Effectivement! Il s'agit su système modulaire d'Olivier, sur une base de planches à tapisser. On peut la combiner de plusieurs façons pour pouvoir jouer plusieurs théâtres d'opérations. Et c'est aisé à transporter avec des poignées. Génial, non?




Dans ce scénario, il y a 3 objectifs sur la table : le camp de l’Union, la petite ville de Hangman’s Creek, et la fonderie de canons. Les deux premiers sont occupés par deux brigades de l’Union en début de partie.



Quelques vues du camp de l'Union: les tentes sont des Renedra et des scratch d'Olivier, de même que les barrières, balles de paille... J'y ai ajouté quelques accessoires 4Ground.


Les maisons et boutiques de la ville sont aussi des 4Ground de la collection Old West de Fred Bushman.




Déploiement :
L’Union se déploie en premier. La 4e brigade (cavalerie) doit se déployer sur la grande colline et former un piquet. L’une des unités ou les deux peut se déployer démontée.
Les deux premières brigades d’infanterie de l’Union doivent occuper deux des trois objectifs : le campement et la ville de Hangman’s Creek. Ils ne se doutent pas de l’attaque et sont dispersés (on considère qu’ils déployés comme des tirailleurs). Les généraux de ces deux brigades sont hors table. Ils ne peuvent apparaître sur la table que le tour après que l’alarme ait été donnée. L’alarme est donnée dès qu’une unité sur la table tire ou qu’un corps-à-corps a lieu. Les unités des deux brigades peuvent toujours agir par initiative tant que leur général n’est pas là.


 La 3e brigade d’infanterie de l’Union arrive sur la table de manière aléatoire à partir du moment où l’alerte est donnée : le tour suivant sur un 5+, le tour d’après sur 4+, etc. Cette 3e brigade se déploie à partir du bord de table de l’Union soit en ligne, soit en colonne de marche. Chaque unité a besoin de réussir un test d’ordre pour entrer sur l table (mais les ordres de brigade sont possibles).
Les Confédérés se déploient en second n’importe où à partir de leur bord de table. Ils jouent en premier. 


Vue sur les 3 brigades confédérées s'apprêtant à entrer... si les dés le veulent bien!
 


Dès le début, les Rebelles jouèrent de malchance sur les jets d'ordre: échec et bourdes s'enchainaient au point que peu d'unités purent entrer et que, lorsqu’elles utilisaient le mouvement gratuit de la colonne, elles s'embouteillaient!


A l'inverse, le parti de cavalerie de l'Union joua adroitement pour se retirer et venir se positionner en tirailleurs derrière la barrière. 


Ils commencèrent aussitôt un feu sur Johnny Reb' qui finit de réveiller les étourdis du camp yankee.


Les premières pertes ajoutées à des jets d'ordre toujours foireux minèrent le moral sudiste. Mais où était bien passé Stonewall? 


Mais on peut toujours compter sur les Confédérés pour ne pas se décourager: ils finirent par avancer et déployer leurs tirailleurs.



Mais la surprise était bel et bien passée. Dans le camp, l'Union était (à peu près) prête.


Certes, je nous cacherai pas qu'il y eut bien un peu de pagaille et des bleus courant dans tous les sens...


Mais revenus de leur beuverie, pardon conférence d'état-major, les généraux de l'Union s'employèrent à rameuter leur monde.


Bref, ce qui devait commencer comme un nouveau Chancellorsville risquait bien de se terminer en charge de Pickett...


Sur le flanc gauche des Rebelles, l'avance de la brigade louisianaise était entravée par le passage de la rivière, de barrières et de champs cultivés... un vrai chemin de croix, je vous dis!


Courageux mais pas téméraires, les renforts de la 3e brigade de l'Union prirent position  devant la fonderie de canons à l'abri de l'écran des cavaliers (et oui, toujours eux!).


Les cavaliers yankees démontés furent comme des guêpes pour les infortunés Confédérés tout au long de la partie.


A l'autre bout de la ville, les canons du camp concentraient leurs tirs sur les unités de tête des brigades sudistes. 


Avec un courage indescriptible, les Confédérés s'approchèrent au plus près de la ligne de l'Union sous un déluge de balles et de biscaïens. 


Les Virginiens au centre n'étaient pas les moins braves. Ils avaient juré de percer jusqu'à Hangman's Creek! Honneur à eux!


Sur le flanc droit, le feu roulant mettait en désordre les régiments sudistes et les maintenait à distance du camp. 



La décision allait-elle venir du flanc gauche?


 La brigade de Louisiane avait fini par se déployer à portée de tir.



Ce qui n'impressionnait guère la 3e brigade de l'Union fièrement campée sur ses positions en avant de la Fonderie.


Au centre, pour honorer leur serment, une unité de Virginiens se lança héroïquement au corps-à-corps... Mais ne put percer... Toujours ces fichus dés!


Le dieu des batailles n'était manifestement pas avec le Sud ce matin-là!


A l'arrière, les cavaliers confédérés, s'étaient révélés peu utiles... au moins ils protègeraient la retraite!


Les généraux du Sud rallièrent leurs troupes... il y aurait d'autres jours et d'autres combats!



L'Union savourait son triomphe: malgré des troupes peu aguerries (toutes étaient freshly raised), la ligne avait tenu.


Mais comme à leur habitude, les troupes de l'Union ne poursuivirent pas les Sudistes vaincus. Demain, il faudrait recommencer!


Une bien belle partie en somme. A renouveler!