samedi 23 janvier 2010

DE BELLO CIVILI, Premiers pas à WAB



«Au nom, à la gloire d'un grand capitaine, César joignait une valeur qui ne souffrait ni repos, ni relâche, et qui ne voyait de honte qu'à ne pas vaincre dans les combats. Ardent, infatigable, où l'ambition, où le ressentiment l'appelle, c'est là qu'il vole le fer à la main. Jamais le sang ne lui coûte à répandre. Mater ses succès, les poursuivre, saisir et presser la fortune, abattre tout ce qui s'oppose à son élévation, et s'applaudir de s'être ouvert un chemin à travers des ruines : telle était l'âme de César».

LUCAIN, La Pharsale. Traduction de Marmontel, complétée par M. H. Durand, précédée d'une étude sur la Pharsale par M. Charpentier. Paris, Garnier frères Libraires éditeurs, 1865.




Nous sommes en 46 avant JC. Toute la Méditerranée est occupée par les forces césariennes. Toutes? Non! Un petit contingent d'Optimates résiste encore et toujours à l'usurpateur en Afrique!
César, qui a une réputation de Celeritas (rapidité) à soutenir, compte bien les réduire en un rien de temps (Veni, vidi, etc.). Mais ses adversaires le prennent de vitesse et lui offrent la bataille devant son camp.


Acceptant le combat (Alea jacta est), César fait sortir ses légions du camp et les range en ordre de bataille.



Présentons les troupes. Pour cette partie d'initiation à WAB, Aniboule avait bien voulu laisser de côté ses célébrissimes Carthaginois et les troquer contre du Romains républicains, sélectionnés à partir de la liste de base du livret de règles.

Aniboule incarne Caton d'Utique, qui, contrairement à ce que montre l'excellente série "Rome" était relativement jeune au moment de la guerre civile. Mais peut-être pas autant que le bel éphèbe qu'avait sorti Aniboule, et à qui il avait donné le rang de tribun.



La force du Romains, ce sont les légions et Aniboule s'en était abondamment pourvu.
Une première cohorte.


Et une deuxième.


Soit en tout 5 cohortes de 15 légionnaires. En sus, Aniboule s'était pourvu d'auxiliaires à pied avec lance et boucliers. Une première cohorte de 10 auxiliaires sur le flanc gauche.


Et une deuxième sur le flanc droit, face à un bois.


Et surtout, grâce à l'alliance des Pompéiens avec le roi Juba 1er, Aniboule alignait un contingent de cavaliers numides sur son aile gauche et un éléphant de guerre qui trônait au milieu des lignes.


Face à ces valeureux, les troupes de césar sortirent de leur camp en bon ordre.


Eux-aussi étaient sélectionnés dans la liste de base du livre de règles.


Ils étaient menés par Caius des Julii, ipse.



Au centre, César alignait 4 cohortes (2 de 15 et 2 de 20 légionnaires), précédés par des archers auxiliaires et encadrés par deux scorpions.



Sur son aile droite, il avait mis ses meilleurs auxiliaires: 10 frondeurs baléares...


...et 12 cavaliers légers germains.


Avec une petite unité de 5 cavaliers romains en retrait, si d'aventure, ces auxiliaires faillissaient.


Sur l'aile gauche se tenaient 10 Caetrati espagnols et 6 cavaliers légers gaulois.



Pas très forts, c'est vrai. Mais ils pouvaient s'appuyer sur le camp, et avaient une cohorte en soutien arrière.


Avant que les hostilités ne démarrent, chaque Romain sait que le combat sera dur. Ce n'est pas de la chair à pilum barbare, mais bien d'autres légionnaires expérimentés qu'il faudra affronter! Aussi, le légionnaire, songeur, en appelle-t-il aux dieux éternels pour donner la victoire à son camp.


(Merci au groupe des reconstitueurs de la Legio VIII Augusta pour les photos!).

Reverra-t-il le doux visage des siens restés en Italie?


Mais ce n'est plus le moment de se lamenter, car les buccines résonnent et les centurions rameutent leurs légionnaires à grands coups de ceps de vigne.


Les sons et les odeurs de la bataille emplissent l'air et les narines, excitent les combattants, les dressent en machines à tuer... ça va ch...!


Aniboule lance le premier ses légions sur le centre adverse. Il fait effectuer plusieurs marches, à ses unités mais ne parvient pas avec ses auxiliaires du flanc gauche à prendre le terrain difficile qui leur fait face.


Ce que voyant, César fait aussitôt avancer ses Baléares, couverts par les Germains, pour s'emparer de cet objectif et gêner les marches adverses.



Surtout, César commande à ses balistaires de prendre pour cible le pachyderme ennemi. "Visez l'oeil!" ordonne-t-il. Galvanisés par la présence de leur chef bien-aimé, les artilleurs s'exécutent.


Et infligent 2 blessures au babar. Devenue Stampede, le pauvre animal dévie sa route et vient frapper de flanc une cohorte!


Sous les rires sardoniques de son adversaire, Aniboule s'accuse d'avoir avancé ses légions trop vite et de ne pas avoir mis le babar devant. Mais n'est-ce pas d'abord la malchance légendaire de notre Scoumounovski national qu'il convient d'accuser? Toujours est-il que 3 légionnaires finissent en galettes sablées.






Non loin de là, dans un autre espace-temps-table, des joueurs de FOG alignent au cordeau des battlegroups...

Les redoutables gaulois-galates d'Olivier.


Et les armes secrètes des Séleucides de Tuf: cataphractaires et chars à faux


Des Thureophoroï comme s'il en pleuvait ("Poussez pas derrière!").




Mais reprenons le cours de notre récit, César étant d'abord attaché à sa propre gloire avant de louer celle des autres! Donc, pendant ce temps-là, Aniboule était bien décidé à utiliser son atout majeur: la "savonnette", alias les cavaliers-numides-irrattrapables-infatigables-fuite feinte-coup de parthe-lanceurs de javelots, qu'il venait de peindre avec amour.

C'est vrai qu'ils sont beaux.


...peints au Quickshade avec en plus des transferts sur les boucliers...


Malgré les déboires avec son pachyderme, Aniboule réorganise ses lignes centrales et les lance à l'assaut, les archers devant!


Ses auxiliaires parvinrent à s'emparer du terrain difficile sur leur gauche, non sans avoir reçu des projectiles des Baléares qu'ils poussaient devant eux. Quant aux numides, ils appliquèrent leur science à lancer leurs javelots sur les frondeurs survivants.


Ce que voyant, César ordonna aussitôt aux Germains d'avancer en tirailleurs pour menacer les Numides.


Au centre, la combinaison des tirs d'arcs et de scorpions parvenait à mettre en fuite les archers auxiliaires pompéiens. Le spectacle de l'éléphant piétinant leurs camarades n'avait pas de quoi les rassénérer...


"Voyez, les dieux nous envoient un présage: les animaux combattent pour nous", lança César aux légions les plus proches. Crédules, ses hommes se persuadèrent de la victoire prochaine.


Par contre, sur son aile gauche, César n'avait pas de quoi être satisfait. Ratant leur test de warband, les cavaliers légers gaulois avaient abandonné leur poste de flanc-gardes. Leur impétuosité les avait menés tout droit sur une cohorte, qui évidemment n'en fit qu'une bouchée au corps-à-corps. Seuls deux survivants s'enfuirent, rendant l'unité toute entière inutile...




Toujours dans un autre espace-temps-table, les joueurs de FOG en venaient ENFIN aux prises ;-)






César, de son côté, voyant le jour avancer et l'heure de la soupe arriver (plutôt l'heure du biberon du bébé d'ailleurs), se décida à un dernier assaut avant de rentrer au camp.


Il lança une de ses cohortes sur des adversaires trop avancés. Le résultat fut terrible. Au prix d'une perte, les Césariens tuèrent 7 Pompéiens!


Ce que voyant, Aniboule en conclut que son centre était fort menacé: avec une cohorte ennemie enfoncée sur un côté et un babar déchainé de l'autre!



Encore merci à Aniboule pour sa bonne humeur, et pour cette initiation drôle, qui rend honneur à l'art de la guerre des Romains!