dimanche 16 mai 2010

MAI 1940, Tête de pont à Dinant (BLITZKRIEG)

Ben dis donc, y sont nombreux, hein chef?




Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis en ligne de rapport de bataille sur la règle Blitzkrieg. Cela faisait également longtemps qu'Olivier me tannait pour qu'on entame la campagne de France de 1940. Et ce d'autant plus que le 70e anniversaire des combats donne lieu à moult publications dans nos magazines favoris. Dont acte. Voici la première partie que nous avons jouée, sur un scénario issu du Supplément FRONT OUEST paru à la fin de l'année dernière.


Dans "Tête de pont à Dinant", les Allemands sont menés par Rommel ipse, alors commandant la 7e Panzerdivision qui, dans quelques jours, va gagner le surnom de "division fantôme".


Mais, pour l'instant, pas de percée éclair; les Allemands sont face à un obstacle de taille: la MEUSE. Le scénario nous offre ainsi un exercice original: le franchissement de fleuve sous le feu de l'ennemi.


A l'Ouest, la rive française. A L'Est, les embarcations allemandes s'apprêtent à quitter la rive. En moyenne, le fleuve est large de 30cm, ce qui fait qu'il est impossible de le franchir en un seul tour (plutôt en 3).

Pour couvrir leurs troupes, les Allemands bénéficient de pas mal de soutiens: 2 soutiens d'artillerie hors-carte, et 6 Panzer (2 PzII, 2 PzIII, 2 Pz IV). De quoi rendre la guerre "fraîche et joyeuse"???


Deux compagnies de fusiliers s'apprêtent à traverser et une compagnie réduite se trouve déjà sur la rive occidentale.


De leur côté, les Français ont deux compagnies réduites de biffins, 2 canons AT de 25mm et 1 soutien d'artillerie de 75mm. Reconnaissons-le tout de suite: ce scénario est trop déséquilibré à notre goût.


C'est vrai que franchir un obstacle suppose, pour les Allemands, une nette supériorité numérique. Mais, à mon avis, la compagnie réduite d'Allemands déjà sur la rive Ouest est de trop. Car les Français n'ont pas les troupes suffisantes pour les déloger tout en couvrant la rive. Et comme les Français ne peuvent attendre aucun renfort, ils sont contraints à subir. Je vous dis tout ça, alors que je jouais Teutons. J'aime bien les scénarios déséquilibrés, mais quand il y a un minimum de suspens et des possibilités d'inversion des rôles. Ici, ça n'a vraiment pas été le cas.

Revenons à notre bataille: les Allemands s'apprêtent à faire trempette!


Au 1er tour, les Schütze s'embarquent sur leurs embarcations de fortune, tandis que les chars et les MG se positionnent pour croiser les tirs.


Olivier fait donner son artillerie (en l'occurrence pas du 155mm comme sur la photo, mais seulement du bon vieux 75mm). Résultat: near miss! Les Boches sont tout éclaboussés!



C'est à ce moment là que je sors mon arme secrète: je déclare un tir de contre-batterie avec mon 105mm et confie les dés à Lucky Renaud.


Résultat: la batterie française de 75mm est désorganisée pour 6 tours! Le principal soutien d'Olivier est neutralisé!

Je fais passer le maximum de troupes sur les bateaux, en organisant 2 points de franchissement: l'un au Nord, vers la tête de pont déjà occupée par ma compagnie réduite, l'autre au centre, pour fixer les Français.


Quant à Rommel, le scénario prévoit qu'il rend fanatiques les troupes dans un rayon de 20cm. Mais, devant la menace d'un tireur d'élite français, je le planque loin à l'arrière (sous les huées d'Olivier ça va sans dire!).


Mais on ne me la fait pas: la dernière fois où on a joué un scénario où l'une des conditions de victoire était de tuer Rommel (Le Chaudron Mai 1942), ça s'est mal terminé pour les Allemands. Donc prudence face aux Französe!

Dans les tours suivants, Olivier mobilise toutes ses maigres ressources pour bloquer les troupes allemandes déjà débarquées:
A coups de mortier (de 60mm et non de 81 comme ici).


Et surtout à coups de MG.



Mais mes chars allument systématiquement ses troupes qui se dévoilent. Certes, les tirs subissent tous les malus possibles, mais je finis par démoraliser une MG planquée dans une maison, ce qui facilite grandement le débarquement de mes Boches.





Petit à petit, les Français sont obligés de se dévoiler:


Ce qui me permet de concentrer les tirs de mes soutiens d'artillerie et de mes Panzer.



Aussitôt sur la rive, les Allemands lancent des assauts et, malgré les démoralisations et les pertes, profitent de leur supériorité numérique pour chasser les Français des maisons qui bordent la Meuse.


L'un de mes Panzer III a également réussi à prendre pied sur la rive française.


Les deux canons de 25mm d'Olivier sont judicieusement placés pour me prendre en défaut si j'avance.


Qu'à cela ne tienne, en deux tours, je fais effectuer une marche à mes Grenadiers débarqués au Nord. Je les ramène au centre et allume à revers l'un des canons français.

Pour l'honneur et pour répondre aux provocations d'Olivier, je fais un assaut blindé sur le dernier canon et écrase ses servants!



Bilan: au 7e tour, les Français perdent une compagnie lors d'un test de cohésion. Le tour suivant, la partie est jouée: les Allemands ont percé le Front français!!!!

Bilan: la partie nous a paru déséquilibrée.
Il faudrait au Français, soit 1 compagnie complète à la place de l'une des compagnies réduites, soit des retranchements, soit 1 renfort aléatoire, soit un soutien d'artillerie plus conséquent (155mm?)
Autre solution: ne pas autoriser le placement d'une formation allemande sur la rive Ouest, ou bien les priver de l'un des soutiens d'artillerie.
Sinon, il n'y a guère de suspens. D'autant que la traversée du fleuve n'entraine pas tant que ça de pénalités pour les troupes embarquées.


La prochaine partie de la campagne sera consacrée à la contre-attaque des blindés français à MONTCORNET! Je sens que ça va être moins facile ce coup là...


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